vendredi 24 février 2017

157 - "Ma famille et autres animaux" de Gerald Durrell




Un humour très british !


Gerald Durrell né le 07.01.1925 et mort le 30.01.1955 était un naturaliste, écrivain et animateur de télévision.





Dans "Ma famille et autres animaux", il nous raconte la naissance de sa vocation alors qu'il n'avait que dix ans sur l'île de Corfou.
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, son frère aîné Lawrence Durrell âgé de 23 ans, surnommé Larry, futur auteur du "Quatuor d'Alexandrie" décide sur un coup de tête de fuir la grisaille de l'hiver anglais pour s'installer sur l'île de Corfou, petit paradis au beau milieu de la mer Ionienne.




Il entraîne avec lui, sa mère, Louisa, une ravissante aristocrate douce et compréhensive,  son frère Leslie, chasseur dans l'âme, âgé de 19 ans, sa sœur Margo 18 ans,  un sacré cœur d'artichaut !  et enfin le petit dernier Gerald, surnommé Gerry, un éminent zoologiste en herbe âgé de 10 ans...




Le titre du livre nous donne le ton : le petit Gerry (Gerald, donc) nous raconte sa passion pour tous ses amis, pélicans, lézards, scorpions, araignées, tortues, qu'il ramène à la maison pour mieux les observer,  au même titre qu'il observe avec tendresse son entourage familial et amical ! Le récit du quotidien de tout ce petit monde farfelu est absolument hilarant !




Gerald Durell mêle aussi à sa chronique familiale et animale ses observations pittoresques de Corfou.

Le charme du livre tient au fait que l'auteur a su garder son âme d'enfant pour nous raconter la vision de son quotidien quand il avait 10 ans. C'est plein de fraîcheur, d'humour et de fantaisie.
Ah ! Comme j'aurais aimé connaître cet homme là, disparu, hélas trop tôt.


Un livre savoureux !!!





 

samedi 11 février 2017

156 - "La Scène des souvenirs" de Kate Morton







Un roman captivant !!!


L'auteur australienne Kate Morton nous offre une œuvre de fiction romanesque captivante !
J'ai vraiment aimé l'univers de "La Scène des souvenirs", le talent de conteuse de Kate Morton et son style parfait.

Impossible de lâcher ce roman une fois commencé. Et pourtant il compte 688 pages !
Kate Morton nous capture dès les premières lignes et elle réussit le tour de force de nous surprendre encore à la toute dernière page !!!

L'histoire est la suivante : Laurel Nicolson, une actrice célèbre, retourne chez elle, dans le Suffolk, pour assister aux derniers jour de sa mère, Dorothy, âgée de 90 ans.
Là, elle découvre une photo qui la renvoie à un épisode dramatique de son enfance qu'elle a voulu occulter toute sa vie : par un après-midi d'été, elle a vu sa mère tuer un homme d'un coup de couteau.
A l'époque, elle avait témoigné que l'homme avait agressé sa mère et son petit frère alors bébé.  L'affaire jugée comme légitime défense avait été classée sans suite et Dorothy avait demandé à sa fille de n'en rien dire à ses frères et sœurs pour ne pas les perturber.

A partir de ce drame, Kate Morton nous a tricoté un roman formidable qui se déroule à trois époques différentes :
- 1961 : l'année où a lieu le drame.
-  En pleine seconde guerre mondiale à Londres
- Et à notre époque.

Toutes ces histoires vécues à différentes époques s'emboîtent parfaitement les unes aux autres.

Kate Morton campe des personnages attachants tout en subtilité, car ils ne sont pas particulièrement bons ni complètement mauvais, comme dans la "vraie vie" où nous avons chacun notre part d'ombre.

Le récit est mené tambour battant avec des rebondissements à chaque chapitre et des mystères qui nous font friser les nerfs.
Quant à la fin, elle est grandiose !!!


Un style unique et envoûtant !
Une histoire dense en émotions !
Un livre que je vous recommande vivement !






Kate Morton est née en Australie en 1976

Titulaire d'une maîtrise sur la littérature victorienne, férue de gothique, elle est depuis toujours fascinée par les romans d'atmosphères.


 Son premier roman "Les Brumes de Riverton" connaît un succès immédiat.
Son second "Le Jardin des secrets" confirme son talent.

Suivent : "Les heures lointaines" et "La Scène des souvenirs"

Mariée à un compositeur, elle est mère de trois enfants.


http://www.katemorton.com/


 
 
 
 
 
 
 

lundi 6 février 2017

155 - "Trois éclats toutes les vingt secondes" de Françoise Kerymer







Un petit tour à l'île de Sein


L'île de Sein ? Connais pas !
Mais après avoir lu "Trois éclats toutes les vingt secondes" je suis moins ignorante.
L'île de Sein est un fragment de terre sur l'océan.
Une lande aride au ras de l'eau et désespérément plate.

L'auteur Françoise Kerymer aime certainement ce bout de terre de France, dans le Finistère, car elle nous décrit avec tendresse l'ambiance dans l'île, la vie de cette communauté assez réduite, le quotidien difficile rythmé par les caprices de l'océan et l'isolement.

Mais au point de vue écriture, son récit est plombé par beaucoup de lourdeur et des longueurs.
Les personnages sont traités d'une manière caricaturale, manichéenne.
Il y a Armelle l'aubergiste au grand cœur, forcément ... gironde (c'est bien connu les gentils sont plutôt ronds !)
Emma, l'héroïne est une "authentique beauté russe" (sic), longues jambes, yeux clairs, pommettes hautes, boucles blondes, peau diaphane. Elle est capricieuse, nerveuse, distante, déprimée.
Son fils Camille, un petit prince surdoué nous fait des grosses colères toutes les dix pages
etc...

Quant à l'histoire elle-même, elle est tirée par les cheveux.
Je ne vous la dévoilerai pas au cas où vous auriez envie de vous plonger dans ce livre plein de bons sentiments mais terriblement ... abracadabrantesque !!!

Bref, vous aurez compris que je n'ai pas apprécié cette lecture...










Ancienne libraire, Françoise Kerymer partage son temps entre Paris et la Bretagne.
Elle est l'auteur de :
- Il faut laisser les cactus dans le placard  (2010)
- Seuls les poissons (2012)
- Trois éclats toutes les vingt secondes (2014)






mercredi 1 février 2017

154 - "Fleur et sang" de François Vallejo






Une intrigue baroque et romanesque...


A trois siècles d'intervalle, deux époques s'entrecroisent, deux histoires se confrontent.

Sous le règne de Louis XIV, le jeune Urbain Delatour officie avec son père chirurgien en milieu rural.

A notre époque, Etienne Delatour est un jeune chirurgien cardiaque qui exerce avec brio à Paris.

Tous deux sont fascinés par deux femmes étrangement vénéneuses.

Pour le jeune Urbain Delatour, il s'agit de la fille du Seigneur : Isabelle de Montchevreuil, une étrange jeune femme aux cheveux courts vêtue toujours en habits d'homme et qui parcourt son domaine à cheval en terrorisant la population.

Pour Etienne Delatour, il s'agit de la fille du Directeur de l'Etablissement Hospitalier où il opère, Irène Saint Aubin, affligée d'une claudication et toujours dans l'ombre de son père.

L'effet d'écho entre les deux histoires amplifie le mystère et le trouble, car chacune de ces femmes sont en effet totalement dépendantes de leur père à un point quasi inexplicable. (il faut arriver à la toute dernière page du roman pour comprendre...)

On trouve dans le parcours de ces deux médecins, les mêmes thèmes : la volonté de puissance, le goût de la manipulation, et l'art du mensonge. Qui tire les ficelles ? Ce n'est pas toujours celui ou celle que l'on croit !

Réservé aux amateurs de récits un peu glauques !

Je n'ai pas aimé l'écriture de François Vallejo. Son style chaotique m'incommode.
Je ne suis pas tentée de lire un autre livre de cet auteur.
Et... je ne comprends pas les critiques littéraires dithyrambiques qui l'encensent...





François Vallejo est né au Mans en 1960.
Il enseigne les lettres classiques et habite le Havre, ville qui a servi de cadre à son premier roman, Vacarme dans la salle de bal, paru en septembre 1998.

 Professeur de lettres au collège Raoul Dufy du Havre, François Vallejo est un passionné de livres.
 « Je suis né dans une famille d'imprimeurs : est-ce que cela suffisait pour faire de moi un lecteur? » s'interroge-t-il.
Autres "rencontres" décisives : Jules Verne et Joseph Conrad, ses lectures de jeunesse,. Il a eu aussi un frère aîné, grand lecteur qui le stimule et ce goût précoce pour les histoires : « J'ai toujours aimé inventer » constate-t-il.

Il est attiré par les choses du quotidien «qui n'intéressent personne » mais captent son regard toujours curieux, aigu. « Il suffit ensuite d'attendre que la mécanique se mette en place !», glisse l'écrivain.

En 2004, il a obtenu le Prix des Libraires et le Prix Culture & Bibliothèque pour Groom.

En 2001, François Vallejo a reçu le prix Roman France-Télévisions pour Madame Angeloso.

 Il reçoit le Prix du Livre Inter en 2007 pour Ouest.