jeudi 22 décembre 2016

Joyeuses Fêtes et Bonne Année 2017 !







Joyeuses Fêtes et Bonne Année 2017 !
 
 
¡Feliz Navidad y Prospero Año Nuevo !



samedi 17 décembre 2016

150 - "Les vies multiples d'Amory Clay" de William Boyd






La vie d'une femme hors du commun


Comme toujours chez William Boyd, cette "biographie" est une pure fiction !!!
Je le précise car on s'y laisse prendre dans ce portrait qui couvre 70 ans de vie trépidante d'une photographe.

L'héroïne Amory Clay née en 1908 a un prénom d'homme et des rêves de grandeur.

Dévorée dès son plus jeune âge par sa passion pour la photographie, elle ne recule ni devant l'adversité ni devant le scandale. Décidée et têtue, elle ne recherche pas spécialement la gloire, ou la fortune, mais surtout le moyen d'échapper au quotidien.

Portraitiste mondaine, photographe de mode ou reporter de guerre, elle multiplie les rôles et les clichés audacieux aux quatre coins du monde. Elle s'adapte aux situations et choisit systématiquement ce qui lui convient .

Amory mène sa vie de femme comme elle l'entend. Furieusement et à toute vitesse.

C'est diablement bien écrit et bien illustré par des photographies que l'auteur a acheté sur les marchés ou chez les antiquaires pour donner plus de densité et de véracité à son récit.



Critique de Didier Jacob
Intrépide, Amory est partout où l’Histoire a décidé d’être photogénique. Des années plus tard, dans sa maison perdue en Ecosse, Amory tient son journal et se souvient de sa vie. Celle d’une femme libérée et d’une photo-reportrice de choc, dont Boyd retrace le parcours avec une justesse et une dextérité de tous les instants.


Critique de Bernard Pivot
Les vies multiples d’Amory Clay prendront fin en 1983. Entre-temps, William Boyd suit avec son formidable talent de conteur qui, tantôt va vite, tantôt donne mille détails, les aventures professionnelles, amoureuses et familiales de son héroïne – elle l’est réellement souvent. Elle représente admirablement l’accession des femmes du XXe siècle à la liberté de travailler, d’aimer, de voyager, de se tromper, de réussir.


Un excellent roman. Un beau personnage de femme








William Boyd
Né en 1952, l’écrivain britannique William Boyd, qui est aussi scénariste et réalisateur, a publié douze autres romans comme Un Anglais sous les tropiques, La croix et la bannière, La vie aux aguets, Orages ordinaires, l'attente de l'aube, A livre ouvert...

 Il partage son temps entre Londres et la Dordogne.



Voir ma critique du 02.04.2016 sur "A livre ouvert"

dimanche 11 décembre 2016

149 - "Lhomme de Lewis" de Peter May








Superbe récit ! Superbe écriture !



En rupture avec son passé, FIN MACLEOD  retourne sur son île natale de LEWIS, dans les HEBRIDES.

LEWIS est une île mystérieuse, majestueuse et sauvage de l'ECOSSE.











La mort tragique du jeune fils de FIN MACLEOD a définitivement détruit son mariage.
Impuissant et résigné, il a décidé de quitter la police.
Il pense retrouver un sens à sa vie en se rendant à LEWIS, l'île où il a vécu.
La lande balayée par les vents, la fureur de l’océan qui s’abat sur le rivage, les voix gaéliques des ancêtres qui s’élèvent en un chant tribal, ici tout lui parle.

 Mais à peine a t-il débarqué sur l'île de LEWIS qu'il apprend  qu’on a découvert le cadavre d’un jeune homme, miraculeusement préservé par la tourbière.
Sur l'île de LEWIS, une grande partie de l'économie tourne autour de l'exploitation de la tourbe.









Les analyses ADN de la victime si bien conservée par la tourbe prouvent que le jeune homme est  apparenté à un vieil homme "Tormod Macdonald" qui se trouve être le père du tout premier amour : MARSAILI (et ... le seul) de FIN MACLEOD. Ce cadavre conservé dans la tourbe va nous faire remonter le temps jusqu'aux années 50 et même au delà.

FIN MACLEOD participe officieusement à l'enquête (il ne fait plus partie de la police)

Le vieil homme est atteint de la maladie d'Alzheimer et l'enquête s'annonce ardue. Elle impose un déroulement inattendu à l'enquête, et c'est là où intervient le génie de PETER MAY  !!!
Il arrive à nous faire ressentir ce que vit le malade de l'intérieur...
C'est poignant.

Nous sommes confrontés sous le prétexte d'un récit policier à une formidable fresque historique et sociale que PETER MAY nous raconte d'une façon émouvante.
C'est l'histoire tragique de ces orphelins les "homers" exportés sur l'île LEWIS par l'Eglise Catholique et vendus pour servir d'esclaves à des familles d'accueil.
Les paysages écossais si sauvages sont magnifiquement décrits.
Les personnages torturé et fragiles sont absolument bouleversants et attachants.



Un récit riche porté par une écriture superbe !








Peter May est né à Glasgow en Ecosse le 20 Décembre 1951.

Il est scénariste, romancier et auteur de romans policiers.

Il a abandonné le journalisme lors de la parution de son premier roman à 26 ans
alors qu'il avait été nommé à 21 ans "jeune journaliste de l'année"...

"Meurtres à Pékin" est le premier roman de sa série chinoise que je vous recommande vivement.

"La trilogie Ecossaise" a remporté de nombreux trophées.

Naturalisé Français depuis le 19 avril 2016, il habite dans le Lot


Son site (en français !)

http://www.ur-web.net/FrenchHome/PMFrancais/accueil.html


samedi 3 décembre 2016

148 - "La Prisonnière du Paradis" de Alan Brennert







Une fiction sur le fléau de la lèpre qui a sévi à HAWAI fin du XIXème siècle



RACHEL KALAMA vit une enfance heureuse dans le cadre idyllique de HONOLULU.
Elle a 7 ans, une famille unie et elle n'a qu'un rêve, voyager comme son père pour la marine marchande, afin de découvrir le monde.






En 1891 Hawaï  vit un douloureux évènement : le Roi tant aimé KALAKAUA meurt de tuberculose. Une vieille prophétie prononcée un siècle plus tôt annonce que la lignée des rois s'éteindra au profit d'un peuple étranger. Effectivement,  les Etats Unis profitent de la disparition de KALAKAUA pour pointer habilement leur nez...




A cette époque commence la ronde méthodique d'un certain inspecteur WYCKOFF envoyé par le Conseil de la Santé pour dépister les malades de la lèpre.
Dans l'île on l'appelle "le chasseur de primes" car à chaque cas de lèpre découvert par lui, il touche une prime substantielle.
En 1892, Pour la petite RACHEL KALAMA, il n'aura pas à se fatiguer : c'est sa propre sœur SARAH qui la dénonce !!! "Espèce de sale lépreuse" ! glapit-elle devant un public médusé.
Et c'est ainsi qu'à 7 ans, la vie de la petite fille espiègle et malicieuse bascule brutalement.
Elle est arrachée à sa famille et exilée à la léproserie de MOLOKA'I, l'île voisine.





Elle se rebelle et vivra mille aventures, bien décidée à quitter MOLOKA'I cet endroit synonyme de mort et à revoir sa famille.
On suivra l'évolution inexorable de sa maladie, ses combats pour se maintenir en vie, son acceptation de nouvelles thérapies susceptible d'enrayer la lèpre.
A travers son parcours, on aborde différents points éthiques et politiques.
On prend connaissance de ce fléau qui a décimé des milliers d'indigènes Hawïens qui n'étaient pas immunisés contre cette maladie importée par les étrangers et qui ont été exilés loin de leur famille et de leurs amis, sans jamais pouvoir les revoir.
On fait connaissance d'une des grandes figures de l'île : le père DAMIEN, qui s'est consacré à ces malades que personne ne voulait approcher. Récemment BARACK OBAMA lui a d'ailleurs rendu hommage.






Le personnage (fictif) de RACHEL est très attachant, sa joie de vivre, sa malice, sa force de caractère, son intégrité, forcent l'admiration.



J'ai beaucoup apprécié ce récit fort, traité avec pudeur, qui mélange la fiction et l'Histoire.









Alan Brennert est né en 1954 dans le New Jersey (Etats Unis)

Il est écrivain, scénariste et producteur de télévision.