lundi 25 juillet 2016

136 - "De pierre et de cendre" de Linda Newbery







Sentimental à souhait...

C'est néanmoins une histoire bien construite et prenante... car il y a de multiples rebondissements, des secrets de famille bien, bien noir et un dénouement inattendu.
Linda Newbery est une conteuse de génie !

"De pierre et de cendre" est un livre qu'on ne peut plus lâcher. Du moins cela a été mon cas. On est à la fois pressé de le terminer pour savoir comment il se termine (et croyez moi, on n'est pas déçu) et en même temps, on redoute cette fin, car on s'attache aux personnages si bien décrits qu'on a peur que leur destinée ne corresponde pas aux espoirs qu'on a nourri pour eux.

Le héros est un jeune peintre Samuel Godwin qui n'en revient toujours pas d'avoir été recruté par un veuf richissime dans le but d'enseigner les beaux arts à l'une de ses deux filles, qui se révèle être ... la moins doué pour le dessin et la peinture.

Marianne et Juliana, les deux jeunes filles semblent très perturbées et Charlotte leur gouvernante bien énigmatique.



Un très bon livre à déguster en vacances pour passer un agréable moment sans se prendre la tête !








Linda Newbery est née dans l'Essex en 1952.
Elle a d'abord été professeur d'anglais avant de devenir écrivain à plein temps.
Elle a publié son premier roman en 1988.








 




mercredi 20 juillet 2016

135 - "Les oies des neiges" de William Fiennes







Sur la voie de la renaissance...



Gravement malade alors qu'il n'a que 25 ans, ballotté entre les séjours à l'hôpital et les périodes de convalescence dans la maison familiale, William Fiennes très déprimé retrouve par hasard un livre de son enfance :" L'Oie des neiges", un court roman poétique et poignant de l'écrivain américain Paul Gallico paru en 1941.




Ce sera pour lui le déclenchement d'une renaissance... grâce à l'envie d'accomplir le périple incroyable de ces oiseaux.

Chaque été, les oies des neiges nidifient dans l'Arctique canadien par ... millions ! De 3 à 4.000 oies des neiges en 1910, on est passé à quelques millions. Et chaque automne elles migrent vers le sud des Etats-Unis et le golfe du Mexique. Avant de refaire au printemps suivant le voyage en sens inverse.




Pourquoi de tels périples, longs de près de cinq mille kilomètres, dont beaucoup ne reviennent pas ? Quels signes mystérieux leur indiquent qu'il faut partir ? Quelle force les pousse deux fois par an à quitter un lieu pour un autre ?

Autant de questions qui fascinent et interpellent le jeune William.
Alors, il décide d'échapper à l'enfermement de la maladie en accomplissant à son tour le même périple que les oies des neiges


Un récit aux multiples rebondissements, tout autant sur la migration des oiseaux que sur la notion même d'errance, sur la joie de bouger, d'être en vie.


Une oeuvre exceptionnelle qui fourmille d'histoires, d'anecdotes souvent drôles et de rencontres humaines toutes plus originales les unes que les autres.

A découvrir pour une belle lecture d'été... rafraichissante !





William Fiennes, écrivain anglais, né en 1970, a fait ses études à Eton College et à l'Université d'Oxford.
Il est parent avec l'explorateur Sir Ranulph Fiennes et les acteurs célèbres Ralph Fiennes et Joseph Fiennes.
Il a obtenu plusieurs prix littéraires anglais tel le
Somerset Maugham Awardet l'auteur a été déclaré par le Times à la sortie du livre comme l'écrivain de l'année.


http://williamfiennes.com/




lundi 4 juillet 2016

134 - "Les New-Yorkaises" de Edith Wharton







Un roman paru en 1927, mais terriblement d'actualité !

L'auteur Edith Wharton  (1862 - 1937) décrit avec subtilité, ironie et humour les états d'âme d'une certaine classe new-yorkaise qui se croit obligée de suivre les règles d'une société archi snob quelqu'en soit le coût !

Chaque personnage est englué dans un archétype totalement éloigné de la réalité.




En premier, nous avons la richissime Pauline Manford dont la vie est réglée comme du papier à musique. Elle court de galas de charité en dîners mondains aidée en cela par une armada de personnel, secrétaire, chauffeur, majordome, cuisinière etc... totalement à sa dévotion pratiquement nuit et jour.

Ensuite il y a les personnages "secondaires", ses maris et ses enfants qui tentent d'échapper au bel ordonnancement de sa vie, mais qui lui doivent tant...




"Les New-Yorkaises" est un roman psychologique fascinant avec une flopée de personnages tous plus vénaux les uns que les autres (sauf Nona, la fille de Pauline), hypocrites, et sacrément allumés (comme Lita, la belle fille)
En nous révélant petit à petit l'envers du décor, ce récit nous permet d'assister au lent affaissement des conventions,  aux fissures qui craquèlent, à la tombée des masques et on attend avec impatience l'explosion finale qui... finalement n'aura pas lieu, car chez "ces gens là", même les scandales on arrive à les étouffer.

Le style d'Edith Wharton est éblouissant de finesse et d'élégance. C'est un auteur de talent. Elle a été l'amie proche de quantités d'écrivains comme Henri James, Paul Bourget, Anna de Noailles, André Gide, Jean Cocteau... Et j'en oublie certainement.


Une belle et divertissante lecture !







Edith Wharton  (New York 1862  -  Saint Brice la Forêt 1937)


Sa famille appartenait à la haute société new-yorkaise qu'elle décrit avant tant de talent !
Elle passe une partie de son enfance en Europe (Paris, Florence ou encore en Allemagne) puis à New York en 1874.
A partir de 1907, elle s'installe définitivement en France.

D'une intelligence et d'une imagination exceptionnelles, elle achève sa première nouvelle, "Fast and Loose", à l'âge de 15 ans et publie un recueil de poèmes à compte d'auteur, en 1878.
Ensuite, elle n'arrêtera pas d'écrire...
 Entre autres : "L'Écueil" (1912), "Eté" (1917), "Le temps de l'innocence" (1920) pour lequel elle reçoit le prix Pulitzer....
A sa mort, elle laisse un dernier roman inachevé "Les Boucanières", qui sera publié à titre posthume en 1938.