vendredi 29 janvier 2016

111 - "Léonard de Vinci" de Serge Bramly





Trop conventionnel !....



Avec en toile de fond, l'Italie de la Renaissance et la France de François 1er, Serge Bramly nous propose "sa" version de la vie de Leonard de Vinci  (1452-1519) basée sur les Carnets laissés par l'artiste.

Quant à être romancée, sa biographie aurait mérité une plume plus alerte !
Certes, Serge Bramly est un très bon écrivain, mais ici, malgré une érudition manifeste, il s'enlise un peu trop dans un récit académique.

Ce gros livre ressemble plus à une thèse qu'à la biographie enlevée qu'aurait mérité ce visionnaire de génie, ce séducteur invétéré qu'était Lénonard de Vinci.

Je suis restée sur ma faim... Léonard de Vinci demeure insaisissable. Il manque quelque chose à la dimension du personnage. L'aspect historique néglige son côté intime, son âme, son esprit, ses tourments.


Ce livre bien qu'érudit, ne m'a pas fait rêvé !...






L'auteur SERGE BRAMLY
À la fois romancier et essayiste, l’auteur du Premier principe, le second principe (prix Interallié 2008, Lattès) est aussi historien de l’art, spécialiste de la Renaissance italienne, de Marcel Duchamp et de la photographie.
On lui doit la biographie de référence sur Léonard de Vinci (prix Vasari 1989). Il est également commissaire d'exposition dans des musées et des galeries, en France comme à l'étranger.       .

mardi 26 janvier 2016

110 - "Le diable de Milan" de Martin Suter






Un thriller diaboliquement bien construit !

L'action se situe dans les Alpes suisses où il pleut sans discontinuer pendant quelques 300 pages.
Dans les livres de Martin Suter, auteur suisse allemand, il pleut toujours !!!
Ici, en Engadine, avec ses sommets et ses pentes vertigineuses, ses pics et ses failles, la nature est belle mais particulièrement diabolique à l'image des habitants du village qui sont tous plus ou moins zinzins...



"Le diable de Milan" est un thriller psychologique qui vous fait friser les nerfs à l'envers !

C'est donc dans le milieu quasi hostile du Val Grisch que se réfugie Sonia qui a des bleus à l'âme et au corps, bleus qu'elle doit à un mari habité par la folie. Elle le fuit après qu'il ait tenté de la tuer une nouvelle fois... La pauvre, elle ne sait pas où elle met les pieds ! L'hôtel de luxe appelé le "Gamander" a des allures de vieille demeure hantée où il se passe des choses bien étranges.

Sonia sujette à des visions hallucinatoires n'en finit pas de subir toutes les noirceurs de son entourage. Le trouble dont elle souffre s'appelle en médecine : la synesthésie et loin de guérir, ce milieu hostile la plonge dans l'oppression et nous avec !

Ce thriller psychologique aurait pu être signé par Hitchcock.

Il vous tient en haleine du début à la fin !
J'ai adoré !


Martin Suter

Il est né le 29 Février 1948 à Zurich.

Ancien publicitaire, il se lance dans l'écriture (après avoir perdu son petit garçon âgé de 5 ans) en réalisant des articles pour Géo et des scénarios pour le cinéaste suisse Daniel Schmidt (aujourd'hui décédé).

Depuis 1991, il a publié plusieurs romans : La face cachée de la lune, Un ami parfait, Le diable de Milan,  Lila, Lila.... Certains de ses livres sont devenus des best-sellers comme «Small world» pour lequel il a reçu, en 1997, le Prix du canton de Zurich.

De 1992 à 2004, il collabore avec l'hebdomadaire alémanique Die Welwoche pour lequel il signe une chronique intitulée Business Class. C'est sous même titre que vient de paraître chez Christian Bourgois un premier recueil de ces chroniques. Les textes qui y sont regroupés ont fait l'objet d'une adaptation théâtrale.

Il vit entre Zurich, Ibiza et le Guatemala avec sa femme et sa fille. Dans chaque pays, il cultive lui-même ses légumes. A Ibiza, il a également une oliveraie et produit sa propre huile d'olive. Au Guatemala il a planté des caféiers et produit son propre café...

 

 

vendredi 22 janvier 2016

109 - "Propos sur le bonheur" du philosophe Alain







Le bonheur... tout simplement !...

Ce livre traite du bonheur en 93 "leçons" selon le philosophe Alain.

C'est une compilation de réflexions du philosophe écrites dans les années 1910/1920 et... toujours d'actualité. L'avantage de cette lecture est qu'elle se déguste à petites bouchées puisque chaque thème ne dépasse pas deux pages en moyenne.

On peut donc musarder à travers les propos d'Alain, selon notre humeur. Il n'y a pas d'ordre. On ne perd jamais le fil. Chaque texte nous incite à réfléchir sur ce qu'est le bonheur et nous amène à nous rendre compte de notre responsabilité qui est bien plus importante qu'on ne le croit.

Ponctués d'exemples didactiques pris dans la vie quotidienne, le philosophe nous invite au bonheur en nous prouvant que celui-ci dépend de notre disposition d'esprit et non d'évènements extérieurs comme beaucoup le prétendent.

Ceux-là devraient chercher l'épine dans leur chaussure, cause réelle de leur mauvaise humeur et de leur pessimisme.

Pour sortir de leur morosité, Alain insiste sur le bienfait de l'action car l'ennui, dit-il, est rapidement source de défaitisme. Plutôt que subir, mieux vaut agir !

Bienfaisant et... motivant !


Le philosophe Alain (Emile Chartier) 1866 - 1951

 
Émile Chartier (1866-1951) fut en son temps et pour des générations d'élèves un maître par qui se figura l'indépendance de la pensée. Professeur illustre, qui exerça de 1892 à 1933 de la classe de philosophie de Pontivy à la khâgne du lycée Henri-IV, il marqua profondément l'enseignement philosophique des lycées et renouvela l'étude des auteurs par la méditation directe des œuvres et la volonté de produire par leur lecture la culture véritable de l'esprit. À ce titre, Alain reste, quel que soit le champ de son activité journalistique dès 1906 et d'écrivain à partir de 1916, un technicien de la philosophie.

samedi 16 janvier 2016

108 - "17 nuances de folie" collectif d'auteurs







Nullissime !!!!!!

Je suis furieuse d'avoir investi 14 euros dans un ouvrage de si médiocre qualité.

Les 17 nouvelles sont toutes très mal écrites, très mal construites et insipides.

Lecture à éviter....


mardi 12 janvier 2016

107 - "La couturière" de Frances de Pontes Peebles







Magnifique !!!

"La couturière", un bien joli mot pour désigner une redoutable "cangaceira" qui tue sans merci tout en brodant des motifs colorés sur les vêtements de ses compagnons, les "cangaceiros", c'est à dire des bandits de grands chemins qui volent aux riches pour donner aux pauvres.

Ce roman de quelques 850 pages est une fiction inspirée de faits réels qui se sont déroulés au Brésil de 1928 à 1935. On apprend une foule de choses sur l'histoire de ce pays immense, tant au niveau politique avec tout ce petit monde de corrompus, qu'au niveau économique quant la sécheresse s'est abattue pendant deux ans, provoquant des exodes massifs et des milliers de morts.

L'histoire de "La couturière" est fondée sur le destin plein de péripéties, de drames et de désillusions de deux sœurs orphelines, élevées par leur tante couturière qui les initient à la couture..
Luzia la plus jeune et la plus téméraire se retrouve handicapée à la suite d'une chute d'un arbre.
C'est elle, malgré (ou à cause ?) de son handicap qui va devenir la plus célèbre "cangaceceira" du pays.

Emilia, l'aînée très réservée est une incorrigible romantique.
Elle rêve d'échapper à la misère et de posséder de belles robes, une belle maison et de belles voitures.

L'arrivée d'une bande de "cangaceiros" qui enlève Luzia, va bouleverser leurs vies.
Séparées, elles n'auront de cesse de se suivre l'une et l'autre grâce à la presse de faits divers qui étale toutes les exactions commises par "la couturière" dont la tête est mise à prix et grâce à  la presse mondaine qui relate la renommée d'Emilia devenue une styliste réputée.

C'est un superbe roman, remarquablement écrit.
"Un véritable petit bijou littéraire" l'Express

Grand Prix des lectrices de ELLE U.S.A. 2008


Attention ! Addiction ! Une fois ouvert, vous ne pourrez plus refermer ce livre...





http://www.francesdepontespeebles.com/
 

Frances de Pontes Peebles est née dans le Nordeste brésilien et a grandi à Miami.

Elle est diplômé de l'Université de Texas à Austin et de Iowa Writers’ Workshop.

Elle a écrit de nombreuses nouvelles saluées par la critique. Elle a obtenu plusieurs prix dont Brazil’s Sacatar Artist’s Fellowship et Michener Copernicus Society of America Award.

La Couturière est son premier roman.

mercredi 6 janvier 2016

106 - "Le sari rose" de Javier Moro






L'extraordinaire histoire de la dynastie des Nehru-Gandhi ! Mieux que Dallas !


L'histoire commence par la crémation de Rajiv Gandhi tué par une terroriste kamikaze en mai 1991 lors d'une campagne électorale.



Puis le récit revient en 1965 au moment où Rajiv Gandhi fait ses études en Angleterre à l'université de Cambridge et qu'il tombe amoureux fou d'une belle italienne, étudiante comme lui, Sonia Maino.




Si le livre avait débuté par cette rencontre, on aurait pu penser qu'il s'agissait d'une histoire à l'eau de rose : elle est jeune, belle, italienne, issue d'une famille modeste, lui est  indien, beau, élégant, sympathique, issu d'une famille prestigieuse, les Nehru-Gandhi.

Au delà de cette histoire d'amour passionné qui connaitra beaucoup d'obstacles, nous assistons à la saga de la famille Gandhi. Le grand-père, Nehru,  a été l'artisan de l'indépendance de l'Inde en 1947 avec son ami Gandhi. Nommé premier ministre après la fin de la domination britannique, il est l'ancêtre incontesté d'une dynastie de politiciens qui perdure encore aujourd'hui.




Sa seule fille Indira Gandhi, une forte personnalité lui succédera. Elle connaîtra une fin tragique, assassinée par ses propres gardes du corps. Puis ce sera le tour de Rajiv Gandhi.



 "Le sari rose" nous révèle la petite histoire de cette dynastie dans la grande histoire de l'Inde. Une Inde déchirée par les conflits religieux, son arriération, sa corruption, son extrême pauvreté, ses fortes inégalités. C'est bouleversant.

A lire... comme un roman !