vendredi 29 mai 2015

"Fabre, l'homme qui aimait les insectes." d'Yves Delange




Biographie lumineuse de Jean Henri Fabre


Le livre "La Plante. Leçons à mon fils sur la botanique" m'a incité à mieux connaître ce grand savant.

La biographie d'Yves Delange me paraissait appropriée.

Elle est en effet bien documentée.
Par son exploration de la vie de ce savant connu pour ses "Souvenirs entomologiques", Yves Delange nous fait découvrir le vrai Fabre, un homme exceptionnel, généreux, un philosophe qui de la simplicité fit un art de vivre.

Ce livre raconte aussi le soleil de Sérignan, les odeurs, le vent, les courses dans la campagne, les heures passées immobile à observer les insectes, les plantes.

Yves Delange nous  révèle un Jean Henri Fabre serein malgré une enfance et une jeunesse très rudes, malgré deux veuvages, malgré le deuil de son fils chéri disparu à seulement 16 ans.
Un Jean Henri Fabre célèbre mais repoussant les honneurs, solitaire mais non misanthrope car il avait le goût du partage.
Un Jean Henri Fabre, talentueux aquarelliste (page 261), musicien inspiré (pages 269 et 270)

Il en résulte une biographie pleine de vie familière et de charme, où l'on découvre par ailleurs les rudiments de l'entomologie, le monde fascinant des insectes, l'amour éperdu pour tout ce qui vit.


Les "rencontres de papier" enrichissent nos vies.
Le livre d'Yves Delange y participe...








Yves Delange  s'est passionné très jeune pour l’histoire naturelle.

En 1954, il quitte sa Normandie pour occuper, à Montpellier, le poste d’adjoint au directeur du célèbre Jardin botanique. Il découvre les écrits du grand naturaliste Jean-Henri Fabre. Il parfait alors sa connaissance des flores et de la faune entomologiste de cette région.

En 1971, il est nommé conservateur des collections tropicales au Musée national d’histoire naturelle. Il effectue alors différentes missions d’étude de la vie végétale dans les pays arides (Maghreb, Afrique du Sud, Crète, Egypte, Mexique, etc).

En 1981, Il publie la biographie de Fabre.

En 1984 celle de Lamarck.


D'autres écrivains ont aimé FABRE  :
Jean Henri Fabre - Souvenirs Entomologiques
- Editions Bouquins 
Jean Henri Fabre l’observateur incomparable - Aline Delage
- Editions du Rouergue 2005
Jean Henri Fabre - Marie Mauron
- Editions Alain Barthélémy 1980


mercredi 27 mai 2015

"La Plante. Leçons à mon fils sur la botanique." de Jean Henri Fabre



Dans la bibliothèque scientifique idéale, voici : "La Plante"...


Après m'être bien énervée sur l'ouvrage inintéressant de Tatiana de Rosnay "Manderley for ever" (N°1 des ventes en France, paraît-il !!!  Incroyable... ) j'ai éprouvé la nécessité de me plonger dans une lecture plus stimulante.

Le centenaire de la mort de Jean Henri Fabre  (1823 - 1915)  m'en a donné l'occasion et je l'ai fêté à ma manière en  lisant : "La Plante. Leçons à mon fils sur la botanique."

Jean Henri Fabre était autant naturaliste qu'entomologiste. C'était aussi un peintre de grand talent. Ses travaux furent le trait d'union entre les plantes et les insectes. Il a vécu très vieux, malgré une vie rude pleine de drames et il a porté au monde qui l'entourait une attention et une curiosité toujours renouvelées.

Ecologiste avant que ce mot existe, cet infatigable curieux a insisté sur l'importance de préserver l'équilibre de la nature et il a mis en évidence les interactions plantes-insectes.

Injustement méconnu en France, Jean Henri Fabre est adulé au ... Japon !!!





Aujourd'hui, je pourrais dire que c'est Jean Marie Pelt qui lui succède dans ce combat pour préserver la nature.

Dans ce livre destiné à son fils Jules, le savant déploie des trésors de pédagogie !

Une vingtaine de chapitres abondamment illustrés, traite de la plante de façon simple.


Ce livre à s'offrir ou à offrir, est à la portée de tous.




Crédit photo : Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris


Pour plus d'informations, voir le site qui lui est consacré :

http://www.e-fabre.com/
 

mercredi 20 mai 2015

"Manderley for ever" de Tatiana de Rosnay



La biographie soporifique de Daphné du Maurier

L'auteur Tatiana de Rosnay nous dit toute la passion qu'elle voue à cet auteur oublié : Daphné du Maurier.

Et pourtant, je crois n'avoir jamais lu une biographie aussi ennuyeuse...
(aussi terne que les livres désuets de Daphné du Maurier)

L'oeuvre est visiblement bien documentée.
Mais la narration est sèche, sans âme. Elle ne laisse aucune place au romanesque. Elle ne nous fait pas rêver. C'est d'un ennui à mourir.
Un livre doit procurer des émotions, il doit faire vivre des choses, doit bousculer, il doit nous attendrir, nous faire vibrer ou nous faire nous interroger.

Ici rien de tout cela, rien ne se passe. C'est affligeant de lieux communs et de banalités. Ce sont des mots qui se succèdent sans jamais nous émouvoir. Un livre terne et sans aucune dimension littéraire.
J'avoue ne même pas comprendre que certains critiques dans les media aient pu y trouver de l'intérêt.

Daphné du Maurier nous apparaît sur les photos comme une enfant maussade. Non seulement, elle n'a jamais le sourire, mais elle "tire une tronche pas possible" !
Pourtant, tout le long de cette biographie laborieuse, Tatiana de Rosnay nous assure qu'elle est "d'un comique irrésistible"... Ah bon ?!

Elle est maigre à faire peur (à la fin de sa vie, elle pesait 38 kgs) mais Tatiana de Rosnay se complait à nous dire que "Daphné était une gourmande de la vie"...

Ses sœurs sont homosexuelles et elle, bisexuelle.
Y a-t-il une explication ? Tatiana de Rosnay fait l'impasse sur le sujet.
Ce n'est quand même pas anodin que 3 filles d'une même famille aient une sexualité marginale.

Bref, vous l'avez deviné : je n'ai pas aimé cet ouvrage.


Je ne le conseille vraiment pas.

samedi 16 mai 2015

"Les rois et leurs astrologues" de Anne Soprani





Les grandeurs et les vicissitudes des astrologues

Qui ne se souvient d'Elizabeth Tessier se targuant d'être "l'astrologue" personnelle de François Miterrand pendant plus de 7 ans ? Elle rendit d'ailleurs publics, les enregistrements de leurs conversations ! (C'est élégant !)

Mais gouverne-t-on un pays avec des horoscopes ?

Anne Soprani nous raconte dans ce livre, les grandeurs et les vicissitudes de la longue lignée des astrologues qui ont fait l'histoire (jusqu'à la fin du 19ème siècle)

Leur séjour auprès des Grands de ce monde ne fut pas une sinécure !
Si certains furent marqués du sceau de la gloire, d'autres subirent la foudre royale...

Ce fut sous Charles V que les astrologues devinrent pleinement les conseillers du roi.

Aujourd'hui, les astrologues nous dévoilent l'avenir de nos stars dans les quotidiens.
Exemple :
 Tali et Ophira Edut, deux astrologues de stars  ont questionné les étoiles afin de prédire l'avenir du Prince William.
A priori, son destin s’annonce des plus beaux.
Un deuxième enfant ? leur avait-on alors demandé.
"Jupiter sera dans sa huitième maison la majeure partie de l’année 2015, ce qui régit la reproduction. Un petit frère ou une petite sœur pour George  pourrait être mis(e) en route l’année prochaine." expliquent ceux que l’on appelle les AstroTwins.
Bingo !!! Charlotte vient de naître...


J'aimerais qu'Anne Soprani reprenne la plume pour nous raconter l'évolution de l'astrologie depuis la fin du 19ème siècle ...

Un très bon livre que je conseille.




Autres ouvrages de cet auteur  :
- La Révolution et les femmes
- Lettres d'amour d'Emilie du Châtelet
- Mademoiselle Aïssé
- Jardins de Paris
- Paris Jardins


mardi 5 mai 2015

"La plage des noyés" de Domingo Villar



Pour changer des enquêtes dans les pays nordiques !


La Galice, au nord de l'Espagne, est donc le théâtre de ce suspens.

L'inspecteur Leo Caldas, un Galicien réservé et taiseux et son assistant Rafael Estévez, un fougueux Aragonnais aux manières un peu triviales travaillent au poste de police de Vigo.

Le bar Eligio est le troisième protagoniste de l'affaire. Il s'y mitonne de bons petits plats typiquement galiciens à pas piquer des vers.

"La plage des noyés" comme son nom l'indique est celle où l'on retrouve le cadavre d'un pêcheur noyé.
Comme le jeune homme avait des états d'âme, la rumeur prétend qu'il s'est suicidé.
Avec ... les mains attachées...!!!
Peu probable pensent Leo Caldas et Rafael Estevez et les voilà partis dans une enquête longue et lente où Rafael Estevez, l'Aragonnais va apprendre que le crachat est une forme de réponse tout à fait Galicienne !

extrait :
"- tu as parlé avec lui ?
- je n'ai parlé avec personne d'autre. Deux crachats en moins d'une heure, j'ai ma dose !
... C'est un miracle si je n'ai pas balancé le pêcheur à l'eau avec un hameçon dans la langue."

Au fil de l'enquête, il semblerait que le fantôme d'un capitaine avec qui naviguait jadis le noyé, soit revenu hanter l'équipage treize ans après. Pourquoi ?

Domingo Villar nous ballade dans les ports de Galice ou dans des coins perdus où on ramasse des "pouces-pieds".
Avez-vous vu déjà la tête de ces bêtes là ? Beurk !!!



Bon enfant, Leo Caldas vous en livrera la recette avant de dénouer enfin l'intrigue du pêcheur noyé.

A lire, si vous devez visiter la Galice (une très, très belle région) ou pour découvrir un auteur attachant qui va certainement s'améliorer encore au fil du temps.





Domingo Villar est né à Vigo (en Galice) en 1971.
Il vit actuellement à Madrid.
Il a publié : "Yeux d'eau" en 2006
"La plage des noyés" en 2009

On compare la personnalité de son inspecteur Leo Caldas à celui de Fred Vargas.