jeudi 30 avril 2015

"Au royaume des femmes" d'Irène Frain



Une aventure du botaniste Joseph Francis Rock

Botaniste, linguiste d'exception (il a appris le chinois, seul, à 13 ans !), photographe talentueux, Joseph Francis Rock (Vienne 1884  -  Honolulu 1962) s'est illustré en récoltant dans l'ouest de la Chine, nombre de plantes (dont une pivoine incroyable).

Sa vie est un vrai roman !

Irène Frain a choisi d'en raconter une petite partie. Celle concernant la fascination de Joseph Francis Rock pour une montagne mythique plus haute que l'Everest qui serait le Royaume des Femmes. De redoutables amazones qui auraient paraît-il fait des hommes leurs esclaves...

C'est une œuvre romanesque, mélange de faits réels (Irène Frain est bien documentée) et d'invention.

Les premiers chapitres m'ont passionnée...
Mais au fil des pages, j'ai eu l'impression que l'auteur tournait en rond et qu'elle se répétait.
Ce roman est terriblement long et lent.
La narratrice ressasse sans arrêt des événements qu'elle a déjà évoqués quantités de fois.
Je n'en pouvais plus de cet excentrique de Rock qui piquait toujours les mêmes colères quand son bain n'était pas assez chaud ou que ses chaussures n'étaient pas cirées selon ses souhaits.

Je pense qu'Irène Frain voulait nous faire partager la fièvre exaltée de l'aventurier à la poursuite de son Royaume des Femmes et pensait ainsi faire monter le suspens chez ses lecteurs.
On arrive au bout des 600 pages sans que Rock n'accède à ce soi-disant Royaume des Femmes.
Il en est pour ses frais et nous aussi...
Comme le titre est trompeur !!!

Toutes ces longueurs et répétitions m'ont rendu la lecture bien laborieuse, d'autant que les nombreuses phrases sans verbe semblaient accentuer le côté indigeste.

Je rends néanmoins hommage au travail d'Irène Frain qui a mené une véritable enquête sur le terrain pour écrire cet ouvrage.

Ce livre de 600 pages, prêtée par une amie, m'aura permis de découvrir la personnalité fascinante et l'oeuvre de Joseph Francis Rock.



Vous pouvez sur Internet découvrir le vrai visage de ce personnage.
Un site lui est consacré (avec de nombreuses photos) :
http://josephfrancisrock.free.fr/





Irène Frain est née en 1950 à Lorient.
Elle fait ses études à Rennes puis Versailles (hypokhâgne et khâgne).
En 1972, elle obtient son Capes et son agrégation de Lettres classiques et, jusqu’en 1977, enseigne les Lettres classiques au lycée de Lagny-sur-Marne puis Champigny-sur-Marne.
Entre 1975 et 1981,  elle enseigne le latin et la littérature latine à l’Université Paris Sorbonne Nouvelle, puis à nouveau, les Lettres classiques dans un lycée parisien.

En 1979, premier pas dans l’écriture avec la publication de son premier essai Quand les Bretons peuplaient les mers qui la replonge dans sa province natale.
En 1982, elle publie son premier roman Le Nabab  qui remporte un grand succès et reçoit le Prix des maisons de la Presse.


http://www.irenefrain.com/

mercredi 29 avril 2015

"Aurora Kentucky" de Carolyn D. Wall





Une œuvre très sombre d'amour et de haine...

C'est noir et très cru.

L'auteur : Carolyn D. Wall dont c'est le premier roman, décrit un mode de vie rude,  âpre, des personnages sombres, tourmentés, des paysages inhospitaliers dans un coin perdu de l'Amérique profonde.

On entre de plein pied dans cette atmosphère glauque car le récit  raconté à la première personne est servi par une écriture expressive et très imagée (l'auteur Carolyn D. Wall anime des ateliers d'écriture depuis longtemps).

C'est Olivia qui parle et son histoire est dramatique.
C'est celle d’une femme pauvre, meurtrie, c'est aussi  l'histoire de sa résilience et de son combat pour la vie.

Elle fait preuve d'une grande force intérieure et l'acceptation de son destin démontre la qualité de son caractère.
Elle vit au milieu de gens très pauvres qui, comme elle,  tentent de survivre grâce à l'entraide, au troc, à la débrouille.

Elle doit donc affronter la misère matérielle et surtout affective (sa mère qui ne l'aime pas, son petit ami qui la délaisse).
Elle le fait avec une énergie à toute épreuve pour élever William son petit-fils que lui a effrontément laissé sa fille alors qu'il n'avait que quelques jours et ... même pas de prénom !
La relation grand-mère/petit-fils est fusionnelle, à tel point que lorsque la mère refait une brève apparition pour se réapproprier l'enfant, elle ne pourra pas briser les liens très forts d'Olivia et de William.

Ce récit brillamment écrit est constitué de courts chapitres que j'ai dévoré à toute vitesse.
Jusqu'au ... 2 tiers... car alors, le récit bascule dans l'incohérence et m'a beaucoup déçue.
L'auteur a voulu donner une allure de thriller à ce roman dramatique et cela affaiblit son propos.
Dommage !

Néanmoins, cela reste une histoire captivante, remarquablement écrite.







Écrivain à plein temps, conférencière et artiste-en-résidence, Carolyn D. Wall anime depuis vingt ans, des ateliers d’écriture. Elle vit avec son mari à Oklahoma City.
"Aurora Kentucky" est son premier livre.
Depuis elle a publié : "Moi, Cléa Shine"


vendredi 17 avril 2015

"Le roman des châteaux de France" de Juliette Benzoni





Un sacré voyage dans le passé !



L'auteur Juliette BENZONI vous ouvre tout grand les portes des nombreux châteaux qui jalonnent les routes de notre belle France.

Témoins de notre Histoire, théâtres d'évènements bien souvent extravagants, ces monuments livrent leurs secrets dans ce livre bien épais ! Il aurait pu s'appeler "le dictionnaire des châteaux de France"...

C'est une occasion romanesque de revisiter les clefs de notre passé et de méditer sur les coulisses des grands évènements de l'Histoire.

C'est ainsi que Juliette BENZONI nous emmène avec son écriture si particulière dans le sillage de ces guerriers, de ces seigneurs (et bien souvent saigneurs...) dans les lieux qu'ils ont édifié ou désiré, habité ou ... hanté , de connaître leurs pérégrinations, leurs destins souvent hors normes et de se heurter bien souvent au mystère de leur personnalité.

Nous visitons les classiques : Chenonceaux, Chambort, Château Gaillard, Combourg, Carrouges où les chevaliers s'éprenaient des fées... à l'Elysée, le théâtre de bien des drames ! Mais aussi et surtout,  nous prenons connaissance d'une foule de "petits" châteaux anonymes qui ont  bien souvent eu une grande et tragique histoire.

Dans ces récits, la légende se mêle à la réalité pour mieux nous faire rêver.

Ce gros volume ne se lit pas d'une traite. Il serait indigeste...

Les histoires sont souvent d'une inégale qualité, mais ô combien intéressantes.

Pour Juliette BENZONI
Pour l'Histoire de la France

Vous devez lire cet épais volume (petit à petit...)
 



 
 
Passionnée d'histoire depuis l'enfance, Juliette Benzoni est née le 30 Juin 1920 à Paris.
 
Figurant au palmarès des écrivains les plus lus des Français,
elle a su conquérir 50 millions de lecteurs dans plus de 20 pays.
 

Voici un excellent et pittoresque PORTRAIT de Juliette BENZONI
écrit par : Pascale NIVELLE (pour Libération)
 
 
Vocation : A 9 ans, dans un manuel d'histoire, elle découvrait Jeanne d'Arc sur son bûcher. Depuis, Juliette Benzoni a toujours une héroïne sur le feu. Elle a publié 57 romans d'environ 500 pages tirés à 300 millions d'exemplaires, selon son éditeur, certains traduits en 22 langues. En Russie, on trouve des pastiches signés Benzoni. Ses sagas font pleurer en finnois et en hébreu. «Un cas d'espèce, assure Patrick de Bourgues, son éditeur chez Plon, elle court dans la catégorie Cartland et Higgins Clark.» Dans le genre très français du roman historique, des fresques en trois tomes, intitulées Dans le lit des reines, Félicia au soleil couchant, les Emeraudes du prophète" Où Louis XIII fleurette avec une courtisane aux yeux violets, tandis que le cardinal de Richelieu ourdit en son dos des complots. L'histoire de France est vue par des yeux toujours féminins, toujours énamourés. Juliette, alias Fiora, Hortense ou Sylvie, batifole à Valmy, intrigue au Louvre, séduit les princes, mais ne change jamais le cours de l'Histoire. Entre concubines imaginaires, enfants faussement naturels et amours illégitimes, elle prête aux têtes couronnées des dialogues d'un romantisme échevelé. Et retombe toujours sur ses dates et ses pattes.

Alain Decaux, un admirateur, ne l'a jamais surprise en flagrant délit d'anachronisme: «Victor Hugo, Alexandre Dumas" elle est dans la veine des grands romanciers historiques. Et c'est bien, car des gens qui n'ouvriront jamais une thèse d'histoire vont lire Benzoni. Ils auront appris quelque chose.»

«Je suis une romancière populaire», se présente, modeste, Juliette Benzoni. C'est une petite dame très dynamique aux cheveux blancs. Entre mamy gâteau et Tatie Danielle, un personnage d'Agatha Christie, qu'elle adore d'ailleurs. «J'apporte simplement du plaisir. Mais ça n'intéresse pas la presse, car je n'ai pas de message à délivrer.» Les gazettes littéraires, les historiens, les meilleurs libraires snobent son succès: «Je suis très isolée, vous savez.»

Bernard Pivot a fait savoir qu'elle n'avait pas besoin d'Apostrophes pour vendre ses livres. Elle n'est invitée ni aux dîners en ville, ni aux prix littéraires. Mais peut lui chaut, comme dirait la ravissante Fiora la Florentine (quatre tomes). Juliette a son public, comme Max Gallo ou Henri Troyat, ses modèles, ont les leurs. Le bouche à oreille et France Loisirs, dit-elle, font de plus grands miracles que les critiques. Et Lionel Jospin lui a personnellement décerné la Légion d'honneur l'an dernier. Un article dans Esprit ne l'aurait pas estourbie davantage. «Ça m'est tombé dessus comme un jour de grand vent.»

Elle habite à Saint-Mandé, en banlieue parisienne, depuis «l'an de grâce 1935». Avec sa fille, son chien et une dévouée Maria. Le pavillon est en location, le Titien accroché au-dessus de la commode est une copie. Chaque fin d'été, elle part en villégiature à La Trinité-sur-Mmer. Chaque soir, elle regarde Questions pour un champion. Et, chaque semaine, joue au Loto. Comme des millions d'autres dames de son âge. La différence, c'est qu'elle écrit les livres que les autres lisent, et qu'elle redoute, au fond, de gagner: «Si je décrochais le gros lot, je crois que je perdrais mon autre chance.»

Destin : A 30 ans, ses proches auraient parié davantage sur le Loto que sur sa plume. Juliette n'avait encore rien écrit, et élevait ses deux enfants auprès de son mari, médecin. Quand celui-ci meurt d'une crise cardiaque, elle doit travailler. Par hasard, elle écrit ses premières lignes, des réclames pour les pâtes Mélusine. Puis une petite annonce du Figaro, «on demande des gens sachant écrire», décide de son destin. Juliette Benzoni est engagée à Confidences, journal du coeur, pour broder des histoires d'amour. Experte en eau de rose, passionnée d'histoire depuis sa rencontre avec Jeanne au bûcher, elle complique bientôt le genre avec les Confidences de l'histoire. Puis un éditeur, Opéra Mundi, qui cherche un concurrent au filon des Angélique, la saga sirupeuse de Serge et Anne Golon, confie la tâche à Juliette. Avec un seul conseil: «Tout passe par l'héroïne, elle voit tout.» A 42 ans, elle pond 800 pages d'un coup, son premier roman. La série des Reines tragiques sera publiée en feuilleton dans France-Soir, adaptée pour la télévision et traduite en neuf langues. Vingt ans après, comme disait son ancien confrère, Juliette Benzoni était multimillionnaire.

Sa recette ? Elle finit un livre et recommence. Deux par an.  «C'est tout simple. Je me lève à six heures et demie et j'écris trois pages.» Elle explique: «Je suis un rat de bibliothèque qui n'a pas une histoire terrible et qui raconte celles des autres. Je m'évade de ma vie.» Un second mari, emporté à son tour par une attaque. Et le fils, mort brutalement lui aussi" le malheur n'est romantique que dans les livres. Dans le monde de Juliette, les gens meurent quand elle le décide, «c'est pratique, quand je ne sais plus quoi faire d'eux», l'amour est toujours chaste et les crimes ne restent pas impunis. Elle a ses bons Louis (XIII, XVI) et ses méchants (XIV), ses jours heureux (avant 1789), ses époques épiques (la guerre des chouans), un amoureux (Bertrand Du Guesclin). Sa plume court du Moyen Age aux années 30, «après, c'est mon époque, et cela ne m'intéresse pas». Toujours dans le sillage des rois et des puissants, l'héroïne valse de passion en aventure.

Et dans la vie? «L'amour, la politique" c'est moins bien aujourd'hui, non?» Juliette raconte l'Exposition coloniale de 1931 au bois de Vincennes, Paris occupé" Pas passionnant, elle y était. Son deuxième mari était officier de spahis en Indochine. Plus tard, il devint adjoint au maire RPR de Saint-Mandé, et elle était de son avis. Aujourd'hui, elle espère que Jean Marie Le Pen, natif de La Trinité-sur-Mer, ne lit pas ses livres. «Je déteste cet homme! La chose que je lui ai le moins pardonnée, c'est d'avoir anschlussé Jeanne d'Arc"» Un peu fière, Juliette Benzoni ajoute: «Je me suis quand même offert le luxe d'envoyer quelques coups de patte à Hitler et Mussolini» (le Boiteux de Varsovie, quatre tomes).

Les impôts: «Si je savais l'anglais, j'aurais émigré en Irlande. Encore qu'un dimanche anglais est aussi ennuyeux qu'un dimanche en Suisse.» Sa hantise, c'est surtout «que l'inspiration flanche». «Un mauvais livre, ça fiche tout par terre», assure-t-elle. Pour conjurer ses angoisses de débutante, «je suis toujours morte de trouille quand je remets un manuscrit», elle s'enferme dans son antre, que personne ne visite. Une chambre-bureau, à l'étage de son pavillon où elle a enfermé sa vieille machine à écrire et son imagination. Elle apprend des vers et des numéros de téléphone par coeur, afin de ne pas perdre la mémoire. Pour un détail sur la bataille de Valmy, elle peut rester éveillée jusqu'à l'aube. Le lendemain, elle quête la précision dès l'ouverture des Archives nationales ou de sa librairie de quartier.

mercredi 15 avril 2015

"Trois soeurs" de Bi Feiyu





Un réquisitoire contre le pouvoir en Chine.


L'auteur, Bi Feiyu, fait référence à Flaubert et à Sartre dont il s'est inspiré pour écrire ce roman et il cite abondamment les maximes de Mao pour étayer l'histoire malheureuse de ses trois héroïnes : Yumi, l'aînée des 3 filles de Wang Lianfang (cadre du Parti), digne et volontaire, Yuxiu, la fille préférée, toute en séduction et désinvolture, Yuyang, enfin la petite dernière qui entreprend des études dans le but de réussir.

Dans ce livre "Trois sœurs", Bi Feiyu décrit la situation des deux premières jeunes filles dans les années 1970 et celle de la troisième dans les années 1980.

Le récit de la  famille Wang Lianfang est un prétexte à dénoncer la situation politique du pays et les ravages qu'elle a causés, dans les campagnes et dans les villes. Les "Trois sœurs" montrent  comment la Révolution culturelle a interféré dans le travail, les relations familiales, les naissances, les funérailles, les relations sexuelles…

En 1982, les enseignants n'ont fait que prolonger les ravages de la Révolution Culturelle, même s'ils en avaient été victimes eux-même.

Du coup, Bi Feiyu, l'auteur dénonce la perversité du pouvoir en Chine qui fait que  chaque Chinois est investi du démon de "la domination des autres", du Chinois le plus modeste au Chinois le plus puissant.

A ce titre, cette lecture est très intéressante.






Bi Feiyu est né en 1964 en Chine dans la province du Jiangsu.

Son enfance a été quelque peu malmenée car son père a été condamné comme : "droitier" sous Mao (!) et on l'a envoyé travailler à la campagne pour le "redresser"...
Bi Feiju fut d'abord professeur puis journaliste.
Il a été rédacteur du magazine littéraire de l'Union des Ecrivains

Il vit actuellement à Nankin.

Vous pourrez trouver ses ouvrages aux éditions Philippe Picquier, entre autres :
"L'opéra de la lune"
"Les triades de Shanghai"


Vous pouvez écouter son interview sur YouTube :
 

dimanche 12 avril 2015

"L'héritage" de Katherine Webb




Des secrets honteux qui rongent de l'intérieur

Erica Calcott et sa sœur aînée Beth avaient l'habitude, quand elles étaient enfants, de passer toutes leurs vacances à Storton Manor (en Angleterre) chez leur redoutable grand-mère Meredith.

Mais un été, un drame se produit. Leur tyrannique petit cousin Henry disparaît.
Les recherches entreprises par la police ne donnent rien.
Toutes les hypothèses sont évoquées : enlèvement, assassinat, etc...

Une vingtaine d'années plus tard, la grand-mère Meredith vient à mourir et ce sont donc ses deux petites filles Erica et Beth qui héritent de Storton Manor, à condition... d'y habiter !
Beth, qui s'est enfoncée dans la dépression depuis le drame de la disparition de son cousin, n'a qu'une idée : fuir ce lieu qui lui rappelle de si mauvais souvenirs.

Mais sa sœur Erica décide de fouiller le passé et entreprend de trier les affaires de sa grand-mère Meredith. Elle tombe sur une photo de Caroline, la mère de Meredith tenant un petit garçon dans ses bras. Or Meredith n'a jamais eu de frère. Alors qui était ce petit garçon ? Et surtout, qu'est-il devenu ?

Cette histoire poignante d'un secret de famille qui court sur plusieurs générations, nous fait voyager dans le grand Ouest américain avec ses pionniers et ses indiens pour se terminer en Angleterre.

J'ai particulièrement aimé les chapitres qui se déroulent dans l'Ouest américain.
Les descriptions y sont magnifiques. Les personnages hauts en couleur...
On ne s'ennuie pas un seul instant en compagnie de cette famille où certains personnages sont particulièrement attachants et vulnérables, d'autres franchement détestables. J'avoue avoir tourné les pages de cette saga familiale avec avidité ...

L'intrigue est digne d'un roman policier.
La construction est subtile
L' écriture délicate.

Je ne peux que vous conseiller de le lire avec autant de passion et d'addiction que moi !









Katherine Webb est née en 1977.
Elle a étudié l'Histoire à l'Université de Durham.
Après avoir vécu à Londres et à Venise, et avoir occupé divers emplois, elle décide de se consacrer à l'écriture et vit aujourd'hui dans la campagne du Berkshire.
L'Héritage, son premier roman, est tout de suite devenu un best-seller en Angleterre.
Ses livres suivants sont :
Pressentiments
A la claire rivière
La vérité à propos d'Alice

 

lundi 6 avril 2015

"L'homme qui plantait des arbres" de Jean Giono



Petit format mais grande histoire...très intense...


Ce livre minuscule est une vraie leçon de vie.

C'est un récit merveilleux pour qui aime la nature.
Heureusement, autour de moi, j'ai de nombreux parents et amis susceptibles d'être concernés par ce livre et je vais m'empresser de le leur faire connaître.

L'auteur, Jean Giono (né en 1895 et mort en 1970) avait 20 ans, quand, au cours d'une course sur les hauts plateaux de Provence, il fit une rencontre qui le marquera jusqu'à la fin de ses jours.

Son livre : "L'homme qui plantait des arbres" est  l’histoire vraie de Elzéard Bouffier, un homme modeste (mais un homme "exceptionnel" !), qui à la suite de la mort prématurée de sa femme et de son fils,  abandonne sa ferme et s'en va vivre en ermite sur les hauts plateaux de Provence.

Il  devient berger et au cours de ses randonnées avec son chien et ses moutons,  il a pris l'habitude de ramasser des glands de chênes qu'il sélectionne minutieusement, une fois de retour chez lui (une maison modeste mais bien tenue).

Chaque jour, à l'aide d'une canne spéciale, il plante cent glands.
Au bout de dix ans, ses plantations ont donné naissance à une immense forêt de trois cent milles arbres…

Semer des graines dans un endroit où il n'y a rien peut s'interpréter de différentes façons...
Donner du bonheur est accessible à n'importe quel homme de bonne volonté tel  Elzéard Bouffier, le berger, vrai écologiste et vrai altruiste qui nous démontre que nous pouvons (chacun à notre échelle) agir sur notre environnement.

Elzéard Bouffier est mort paisiblement à l'âge de ... 90 ans.


A lire, à offrir, à semer autour de soi...





Jean Giono,  fils unique d'un cordonnier et d'une repasseuse, est né à Manosque le 30 mars 1895 et y a passé quasiment toute sa vie jusqu'à sa mort, le 9 octobre 1970.

Autodidacte, il célèbre les paysans de haute Provence et leur vie en symbiose avec la nature dès son premier roman, Colline, paru en 1928, et dont le succès lui permet de quitter son emploi dans la banque pour vivre.

 « Vous avez les yeux trop bleus pour Paris », disait Eugène Dabit à Jean Giono.